Saison respiratoire 2024-2025
15-10-2024
La saison respiratoire est à nos portes, les premiers rhumes font déjà leur apparition. Il est temps de faire le point.
Situation actuelle
Ces dernières semaines, nous avons principalement observé des infections à rhino-entérovirus et à COVID-19 dans les échantillons prélevés par les médecins généralistes chez les patients présentant des symptômes grippaux et d'autres signes d'infection respiratoire aiguë. On s'attend à ce que la saison du VRS soit proche. Pour l'instant, aucun cas de grippe n'a été diagnostiqué dans notre laboratoire.
Rhino-entérovirus
Les rhinovirus appartiennent à la famille des picornaviridae, à laquelle appartiennent également les entérovirus. En raison des similitudes génétiques entre le rhinovirus humain et l'entérovirus, les techniques moléculaires ne permettent pas de les distinguer l'un de l'autre.
Bien qu'ils provoquent souvent des symptômes bénins tels que rhinite, maux de gorge, toux, fièvre légère et malaise général, les rhinovirus et les entérovirus peuvent causer des infections plus graves chez les groupes vulnérables, tels que les enfants, les personnes âgées et les personnes dont le système immunitaire est affaibli. Il s'agit principalement de bronchites, de pneumonies ou d'une aggravation de l'asthme. Untraitement symptomatique, tel que le repos, l'hydratation et l'utilisation d'analgésiques ou de sprays nasaux, est généralement suffisant.
COVID-19
Au cours de la période du 22 septembre 2024 au 28 septembre 2024, 11 174 tests ont été réalisés en Belgique, soit une moyenne journalière de 1 596 tests. Le taux de positivité pour la Belgique était de 20,7 % pour cette période et 1920 nouveaux cas ont été diagnostiqués. La figure 1 montre que les infections par COVID-19 commencent à augmenter progressivement. La tendance semble refléter celle de 2023 avec un pic d'incidence possible dans les mois de novembre-décembre-janvier.
Figure 1: Incidence cumulée sur 7 jours pour 100 000 personnes par âge, au 19/06/2023
VRS
Le virus respiratoire syncytial (VRS) est un agent causal courant des infections respiratoires, en particulier chez les nourrissons, les jeunes enfants et les personnes âgées. Bien qu'il provoque généralement des symptômes bénins, il peut entraîner des complications graves dans les groupes vulnérables, comme la bronchiolite, la pneumonie, l'exacerbation de l'asthme, la BPCO ou les maladies cardiovasculaires. Chez les nourrissons, il convient d'être attentif aux symptômes graves tels qu'une respiration rapide et sifflante, un essoufflement, une cyanose, une diminution de la réactivité.
Pour prévenir les infections graves par le VRS chez les nourrissons, les femmes enceintes qui accouchent pendant la saison du VRS peuvent être vaccinées entre la 28e et la 36e semaine de grossesse (non gratuit). Des anticorps monoclonaux peuvent également être proposés aux jeunes nourrissons et à tous les prématurés dont la mère n'a pas été vaccinée (remboursement sous conditions).
Les personnes âgées de plus de 60 ans peuvent être vaccinées si elles présentent des facteurs de risque de contracter une infection sévère par le VRS. (non remboursé)
Si la saison respiratoire se déroule comme les années précédentes (en fonction de la couverture vaccinale), on s'attend à ce que le pic de VRS soit bientôt atteint (voir figure 2 : ligne rouge).
Figure 2: nombre de tests positifs pour le VRS au cours des années précédentes
Grippe A/B
Nous prévoyons de diagnostiquer les premières infections grippales fin novembre-décembre.
Proposer des tests pour les infections respiratoires
À partir de novembre, notre capacité de tests moléculaires se concentrera dans un premier temps sur les pathogènes respiratoires. Comme vous le savez, notre laboratoire propose un panel moléculaire respiratoire complet qui détecte les agents pathogènes suivants en un seul test.
Tableau 1: cibles du panel moléculaire étendu (respiratoire)
En outre, nous disposons également d'un panel moléculaire plus limité, le « kit d'hiver », qui détecte uniquement le COVID-19, le VRS et la grippe A/B sur les écouvillons nasaux et oropharyngés.
Nous visons un temps de réponse rapide de 24 heures au maximum une fois que nous avons reçu l'échantillon au laboratoire.
La pandémie de COVID-19 étant derrière nous et l'urgence étant limitée, nous n'enverrons dorénavant plus de SMS au demandeur pour lui communiquer les résultats positifs de COVID-19.
Si vous souhaitez que l'échantillon soit traité en priorité, nous pouvons communiquer le résultat pour le COVID-19 dans les heures qui suivent. Veuillez l'indiquer clairement dans votre demande.