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Test immunologique de détection de sang occulte dans les selles (iFOBT)

29-10-2024

Cancer colorectal

Le cancer colorectal est le 3e cancer le plus fréquent en Belgique, tant chez les hommes (après le cancer de la prostate et du poumon) que chez les femmes (après le cancer du sein et du poumon), avec environ 5 000 nouveaux diagnostics par an en Flandre. La mortalité moyenne dépasse les 30 %, mais elle dépend fortement du stade auquel le diagnostic est posé.

Dépistage

Plus le diagnostic est posé tôt, meilleures sont les possibilités de traitement et les chances de guérison. C’est pourquoi le gouvernement flamand propose un programme de dépistage à travers le Test Immunologique de Détection de Sang Occulte dans les Selles (iFOBT) à partir d’un échantillon de selles. Les polypes (état précurseur du cancer) et les tumeurs colorectales ont en effet tendance à saigner dans la lumière intestinale, ce qui peut être détecté par ce test dans les selles. Le dépistage est organisé tous les deux ans pour les personnes âgées de 50 à 74 ans. Cependant, le taux de participation reste limité (environ 50 %).

Il est donc bénéfique d’effectuer également des tests iFOBT via le médecin généraliste (complémentaires au dépistage de population). Il s’agit d’un test simple mais sous-estimé, avec des avantages importants :

  • Augmentation du nombre de patients dépistés en réalisant également le dépistage via le médecin généraliste.
  • Un dépistage annuel (plutôt que tous les deux ans) peut conduire à la détection de tumeurs plus précocement.
  • La prise de plusieurs échantillons sur différents jours augmente la probabilité de détection (sensibilité).
  • Pour les personnes ayant des antécédents familiaux*, le dépistage peut être commencé plus tôt (par exemple dès 40 ans).

Le laboratoire Maenhout utilise le test le plus sensible et le plus précis disponible, identique à celui utilisé dans le programme de dépistage de la population flamande. Ce test n’est pas affecté par des interférences alimentaires (ex. viande rouge ou boudin) car il ne réagit qu’avec l’hémoglobine humaine via une réaction immunologique. Il n’y a donc pas de restrictions alimentaires à suivre.

*En cas d’antécédents familiaux significatifs (par ex. plusieurs parents au premier degré atteints d’un cancer colorectal), de syndrome de cancer héréditaire (ex. syndrome de Lynch) ou de maladie inflammatoire de l’intestin (Crohn, colite ulcéreuse), le dépistage NE DOIT PAS se faire via la détection de sang occulte, mais toujours via une coloscopie.

Pratique

Ce test peut être demandé sur papier ou via Cyberlab (sous « MICROBIOLOGIE » – Selles) (Figure 1). La collecte des selles peut se faire via un récipient stérile (pot) ou via un kit de prélèvement (Figure 2). Si vous êtes intéressé par ces kits de prélèvement, ils peuvent être commandés via le site web (Pour les médecins – commander des matériels) ou par e-mail : admin@labomaenhout.be.

Figure 1: Le code de demande dans Cyberlab “Sang occulte (iFOB)” est indiqué en jaune.

Le test est remboursé par l’INAMI et ne représente donc pas un coût élevé pour le patient. En évitant le développement de carcinomes colorectaux, ce dépistage est en outre rentable pour la société.

Figure 2: Kit de prélèvement comprenant le formulaire de demande, un collecteur de selles, une notice d’instructions et un récipient avec un liquide de conservation pour l’échantillon.

Interprétation

Un test iFOBT positif indique la présence de sang dans les selles, mais cela ne signifie pas nécessairement un diagnostic de cancer colorectal, car il peut y avoir d’autres raisons pour la présence de sang dans les selles (règles, hémorroïdes/fissures saignantes, etc.). En d’autres termes, la spécificité n’est pas de 100 %. Un test iFOBT positif doit donc (en l’absence de cause évidente de sang dans les selles) être suivi d’une coloscopie pour confirmer ou infirmer la présence d’une tumeur colorectale.

Le test peut également être faussement négatif (la sensibilité n’est donc pas de 100 %), par exemple dans le cas d’un polype/tumeur qui ne saigne que de façon intermittente. Le test est également plus sensible aux lésions distales qu’aux lésions proximales : un séjour prolongé dans le tractus intestinal peut en effet dénaturer l’hémoglobine, la rendant indétectable. Comme mentionné précédemment, la prise de plusieurs échantillons sur différents jours peut augmenter la probabilité de détection (sensibilité).

Sources